FOOD Magazine L'alimentaire à la loupe
En juin dernier, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a signé le projet de loi du Sénat 25, imposant l’apposition d’étiquettes d’avertissement sur les aliments contenant 44 additifs alimentaires jugés controversés. Parmi ces substances figurent plusieurs colorants synthétiques (bleu 1 et 2, vert 3, rouge 40, jaune 5 et 6), ainsi que des composés comme l’olestra, les huiles partiellement hydrogénées et le dioxyde de titane, présent dans près de 11 000 produits alimentaires selon Food & Wine.
L’État du Texas a ainsi adopté une loi obligeant les entreprises à apposer un avertissement sur des produits très populaires tels que “Skittles”, “Doritos” et “Mountain Dew”, en raison de leur teneur en additifs industriels. Le texte proposé pour l’avertissement est le suivant : « Non recommandé pour la consommation humaine. »
Ce projet de loi impose qu’à partir de 2027, tout produit contenant l’un des additifs ciblés affiche une étiquette d’avertissement précisant : « AVERTISSEMENT : Ce produit contient un ingrédient déconseillé à la consommation humaine par les autorités compétentes en Australie, au Canada, dans l’Union européenne ou au Royaume-Uni. » Le dioxyde de titane, mis en cause dans le rapport Make America Healthy Again, pourrait endommager les cellules et l’ADN. Une étude récente sur des souris révèle qu’il perturbe la régulation de la glycémie en affectant les cellules responsables des hormones de l’appétit, comme le GLP-1.
Malgré les critiques de groupes industriels comme la Consumer Brands Association, la loi bénéficie d’un large soutien public, notamment de Consumer Reports, qui y voit une avancée pour les droits des consommateurs.
Au-delà de l’étiquetage, la loi introduit aussi des mesures éducatives et sanitaires ambitieuses : activité physique obligatoire, cours de nutrition dès l’école primaire, et formation continue en nutrition imposée aux professionnels de santé à partir de 2027.
